Questions

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L'injection de produit de contraste pour certains examens

Certains examens nécessitent, selon les cas, une injection intraveineuse à base d’Iode pour le scanner, à base de gadolinium pour l’IRM, le plus souvent au pli du coude. Elle sera parfois décidée en cours d’examen, lors de la première analyse des images.

Le type de produit et sa modalité d’administration seront adaptés à votre cas par le médecin radiologue. Le choix dépendra notamment des informations données sur votre état de santé avant l’examen.

Il n’est pas systématique de vous demander de venir à jeun, même en cas d’injection. Si c’est le cas :
- n’avalez pas d’aliments solides pendant les trois heures précédant le rendez-vous,
- vous pouvez prendre une boisson sucrée,
- ne fumez pas avant l’examen,
- mais, sauf indication contraire, buvez normalement de l’eau et prenez vos médicaments habituels
 
Vous pourrez temporairement ressentir une sensation de chaleur au point d’injection, dans le bras ou dans le corps, ainsi qu’un goût particulier dans la bouche.

Y a-t-il des risques liés à l’injection ?

L’injection est un acte très courant, habituellement très bien toléré.
Cependant, comme avec les autres médicaments, des réactions peuvent survenir.

Le risque au point d’injection

Si vous ressentez une douleur lors de l’injection, il faut la signaler immédiatement.
La piqûre peut provoquer la formation d’un petit hématome sans gravité, qui se résorbera spontanément en quelques jours.
Lors de l’injection, sous l’effet de la pression, il peut se produire une fuite du produit sous la peau, au niveau de la veine. Cette complication est rare (un cas sur plusieurs centaines d’injections, généralement sans suite grave) et pourrait nécessiter exceptionnellement un traitement local.

Le risque général

L’injection de produit iodé peut entraîner des réactions d’intolérance.
Elles sont généralement transitoires et sans gravité. Elles peuvent toutefois être plus sévères, se traduire par des troubles cardio-respiratoires et nécessiter un traitement.

Des éventuelles manifestations allergiques sont possibles (urticaire).
Les complications réellement graves sont rarissimes ; pour votre information, le risque de décès est de moins d’un cas sur 100 000, soit 14 fois moins que le risque d’être tué dans l’année lors d’un accident de la route.
Des accidents rénaux, également liés au produit iodé, sont également possibles, notamment chez certains sujets atteints de maladies fragilisant le rein (insuffisance rénale chronique sévère, diabète avec insuffisance rénale grave, etc.).

Y-a-t-il des facteurs de risque ?

Ces réactions sont imprévisibles mais plus fréquentes chez les patients ayant déjà mal toléré une injection d’un produit iodé ou ayant des antécédents allergiques.

Si vous avez un terrain allergique ou asthmatique, il est important de le signaler à la prise du rendez-vous et de le redire au manipulateur qui vous fera l’examen.

Après votre retour à domicile dans l’immense majorité des cas, vous ne ressentirez rien de particulier.
N’hésitez pas, cependant, à signaler à l’équipe tout évènement qui vous paraîtrait anormal à quelque moment que ce soit.
Si vous avez reçu une injection, pour accélérer l’élimination du produit, buvez de l’eau abondamment (sauf régime particulier, dans les cas d’insuffisance cardiaque ou rénale).

Allaitement et injection

Les données de la littérature ne rapportent pas de toxicité directe de l'ingestion orale par le nouveau-né ou le nourrisson de produits de contraste iodés ou IRM.
Malgré le faible passage de produit de contraste chez le nouveau-né allaité, il est recommandé de suspendre l'allaitement pendant 3 à 4 heures après l'administration d'un produit de contraste à base de gadolinium (IRM).
Cette recommandation n'est plus retenue après injection d'un produit iodé (scanner).
 
Il est normal que vous vous posiez des questions sur l’examen que vous êtes amené à passer. Nous espérons y avoir répondu.

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